Nous sommes le 12 avril 2011, il est 8h45, le soleil s'est déjà invité dans la chambre, vient maintenant le tour de la team du chirurgien. Ce n'est pas encore la dream-team mais on peut toujours rêver !
Voici venu le temps du petit bilan de mon séjour.
Si on est en vrac ou mou du genou comme cela est mon cas, le séjour vaut le coup, par contre pour un séjour sportif ou de pure glandouille + siestes + manger + dormir + flâneries + manger... préférez un bon club de vacances digne de ce nom.
Maintenant que le plus facile est fait (c'est surtout le chirurgien qui a bossé), je dois passer à l'étape la plus difficile et la plus longue: la rééducation.
La rééducation va être une dure étape, mais la recherche du kinésithérapeute n'est pas mal non plus.
Il fait beau, il fait chaud, pour moi c'est moins rigolo, je vais faire travailler les ischios.
Première séance de kiné, je découvre une personne à la morphologie d'un boucher (la blouse blanche aide à la comparaison) mais qui semble doux comme un agneau.
Quinze jours après l'opération et quatre séances de kiné, je ne vois pas de réelle progression et je suis toujours abîmé. Le genou est gonflé, tout comme moi, et la jambe fatiguée, tout comme moi.
Je viens de m'apercevoir (erreur de calendrier) que les fils étaient à retirer 15 jours après la pose et cela fait 15 jours que l'opération du ligament croisé a eu lieu.
J'ai une triple chance, il est 16h, on est samedi, le week-end de pâques.
Et ça ma piqué! Je veux libérer ces cicatrices derrière leurs barreaux de fils sous un pansement faisant office de cachot (ou l'inverse).
Comme tous les jours après la douche, je fais un nettoyage de mes cicatrices, je les chouchoute, je les dorlotes pour qu'elles soient belles. « Bah oui »... on va faire un long chemin ensemble, nous serons des inséparables, alors autant qu'elles soient les plus belles possible.
Je rentre en rééducation, c'est trop la fête !! Depuis le temps que je l'attendais cette lettre. Maintenant c'est sûr, un centre de rééducation a bien voulu d'un boiteux comme moi.
Aujourd'hui c'est la dernière piqûre d'anti-coagulant que je me fais et les derniers antidouleurs que j'ingurgite. Finis les médicaments et tous leurs désagréments !