Un genou tout neuf presque bionique, et l'autre jambe super musclée, me voilà l'homme qui valait trois milliards, enfin presque, parce qu'il va quand même falloir prévoir un petit délai pour courir à sa vitesse, enfin plutôt pour pouvoir courir, enfin je veux dire marcher, enfin marcher sans béquilles et sans attelle plutôt...
Cette nuit, cette première nuit depuis l'opération, figurez-vous que j'ai fait pipi, cela peut vous paraître banal, mais pour moi cela ne l'était pas. Je vous rassure, je me suis réveillé avant de faire pipi.
Après une opération comme celle-là (ligamentoplastie), entre les douleurs et les raideurs on prend 60 ans dans la jambe en l'espace d'une heure trente.
A croire que le chirurgien a oublié le dégrippant lors de la restauration du genou.
Je ne suis plus « ché-bran » (ou câblé selon Mitterrand), c'est donc libre comme la pluie que je peux rejoindre les premiers filets d'eau de la douche depuis mon opération du ligament et du ménisque.
Premier contact avec la machine à rééduquer (arthromoteur souvent connue sous la marque kinetec), une machine qui vous plie et vous déplie.
Elle fait pour vous ce que vous ne pouvez pas faire. Après réglage de la vitesse, degré de flexion et degré d'extension, la machine vous articule la jambe.
Quand ce n'est pas la machine qui est désarticulée.
Pour cette première séance je n'ai pas pris mon pied, c'est elle qui l'a fait. Et que j'y vais en avant en arrière, et que je te le tourne dans un sens puis dans l'autre. Un vrai bonheur!
Voilà, grand moment de joie, je marche sans béquilles. J'aborde cela comme un second souffle. Cela me rappelle presque mes 11 mois, quand j'ai commencé à marcher.